En Nouvelle Zélande il n’est pas rare de croiser au détour d’une plage les otaries (Arctocephalus forsteri) .
Il faut bien observer les rochers quelques minutes pour tout à coup voir quelque chose bouger. Et puis il y a l’odorat, en effet les otaries dégagent de forts relents de poissons pourris donc très faciles à repérer.
Elles prennent le soleil, font la sieste, se livrent à des jeux de pouvoir pour le territoire.
Les mâles aiment se gratter, se frotter sur les roches pour les endroits inaccessibles à leurs dents et/ou nageoires. Ils agitent leur cou et lèvent le nez vers le ciel avant d’ouvrir leur gueule pour montrer leurs canines avant tout affrontement. Lorsqu’ils baissent le cou comme s’ils balayaient le sol cela signifie qu’ils sont en position de soumission.
Il est fortement conseillé de ne pas s’approcher à moins de 10 mètres, les jolies dents de ces mammifères peuvent être dangereuses. Se sentant menacés ils peuvent défendre leur territoire, les envahisseurs ce sont nous, il faut respecter leur espace vital.
L’otarie à fourrure de Nouvelle-Zélande est facile à reconnaître avec son nez pointu, ses longues moustaches et ses petites oreilles apparentes et leurs nageoires postérieures tournantes, qui facilitent les déplacements par voie terrestre.
Le mâle adulte peut peser jusqu’à trois fois le poids de la femelle adulte et a un cou massif . Les mâles adultes mesurent en moyenne de 1,5 à 2,5 m et pèsent de 120 à 180 kg. Les femelles adultes mesurent en moyenne 1 à 1,5 m de long et pèsent de 30 à 50 kg.
Le pelage de l’adulte est gris-brun et apparaissant presque noir lorsqu’il sort de l’eau chargé d’humidité. La femelle est plus pâle sur la face inférieure du cou et de la poitrine.
Au début du printemps, en novembre les mâles commencent leur parade c’est la période d’accouplement, ils peuvent rester sur le rivage pendant la saison des amours sans se nourrir. Ils ne retourneront en mer qu’au mois de janvier. Les combats pour gagner le pouvoir entraînent de nombreuses blessures situées principalement sur le visage, à la nuque et aux épaules. Ils agitent leur nuque dans tous les sens et se servent de leur longues canines. Ils sont polygames un mâle en général a un harem de 5 à 8 femelles.
Ils sont agiles, on peut les retrouver en haut d’une falaise dans l’herbe alors que d’autres congénères sont bien plus bas sur le sable. Principalement sur toute la côte ouest de l’île du Sud de la Nouvelle Zélande avec une colonie plus importante près de Kaikoura.
Nous en avons croisé à plusieurs endroits Nelson, Kaikoura, Nugget Point, Catlins, Milford Sound.
Notons qu’à Kaikoura nous avons vu plusieurs dépouilles de l’animal en bas-âge sans doute victimes indirectes du réchauffement climatique…
Photos & Texte © Strange Jazzy Photographies
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